Delphine LECOULTRE, de Gonzaga aux Landes

Publié le par Saulzoir

( Delphine LECOULTRE a posé ses valises dans les Landes, après son séjour aux Etats Unis - Crédit Photo: basket Landes )

A 24 ans, la Villeurbannaise revient en France, après sa longue expèrience américaine, et son passage en Espagne. Elle raconte.

Propos recueillis par Stéphanie MAGOUET pour Maxi Basket.

" Après l'INSEP, j'ai commençé la Fac d'Anglais et c'est là que m'est venu l'idée de partir aux Etats Unis, afin de devenir parfaitement bilingue et de progresser sur le terrain, après avoir peu joué en Ligue. De Gonzaga, il ne me reste que de bons souvenirs. La dernière année, nous avons eu plein de distinctions et nous avons même été classées, en 23éme position sur le plan national, ce pour la première fois dans l'histoire de la Fac. Quand je suis arrivée, il y avait 500 spectateurs. A mon dernier match, ils étaient 6000. Pourtant, je me demande comment j'ai pu tenir, tellement c'était dur. Chaque année, on faisait un mois de préparation physique avec des exercices de fous, vingt suicides en vingt minutes...Tout le reste de la saison, nous sprintions du début à la fin de chaque exercice... Si tu veux aller vomir, tu y vas mais tu reviens pour faire ce que tu as raté. Tant que tu ne saignes pas, tu reste sur le terrain !! 

Ronny TURIAF était la star de Spokane. Quand j'y suis retournée cet été, au moment des playoffs NBA, les restaurants et les bars étaient bondés et toutes les télés allumées pour suivre Ronny aux Lakers. Tout le monde s'arrêtait de manger quand il rentrait et ils l'encourageaient tous devant le petit écran.

A Gonzaga, j'ai également passé un diplôme d'Espagnol, d'où l'envie de jouer en Espagne, pour développer ma troisième langue. Cela ne s'est pas très bien passé à Burgos, où je ne m'entendais pas avec le coach... Lors d'un match, où nous menions de 20 points, et où toute l'équipe, y compris les espoirs, était rentrée, sauf moi, il a attendu la 37éme minute pour m'appeler. J'ai refusé. J'ai été suspendue dx jours. J'ai dû m'excuser auprès du club et des joueuses et j'ai fini la saison. Nous avons réalisé de belles choses, en étant 6éme du championnat, pour la première fois dans l'histoire du club, nous avons joué la Coupe de la Reine, les PlayOffs, ce qui me donnait envie de rester en Espagne. Mais j'étais partagée, car cela faisait quatre ans que j'étais partie de France, où j'avais peur d'être oubliée. L'occasion s'est présentée à Basket Landes avec un meilleur contrat qu'en Espagne.

J'avais la pression de venir en N1 car tout le monde connaissait mon parcours. Je savais que je ne devais pas me planter, venant des Etats Unis. Je ne suis pas encore totalement adaptée. J'ai du mal avec l'arbitrage, par exemple. Individuellement, je n'ai pas encore atteint le niveau que je souhaitais et dont je pense être capable. Je ne suis pas surprise par ce championnat de NF1, j'ai simplement noté qu'il y a deux ou trois joueuses très fortes dans chaque équipe et auxquelles il faut faire attention.

J'ai signé pour une saison à Basket Landes. La suite de ma carrière ? je la vois en N1, voire en Ligue, mais peu importe si je n'y parviens pas. Je n'ai pas envie de jouer jusque 35 ans. J'ai eu la chance de vivre plein d'expériences et de voyager. C'était formidable, tant sur le plan humain que sportif."   

Publié dans basquetebol-saulzoir

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Coucou à Delphine! (un jour, peut-être, je te dirai qui je suis, mais sois-en sûre, on se connait.)
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